Veillée Rustique Moderne
Jean-François VROD
Dans cette proposition artistique singulière, Jean-François Vrod à la fois violoniste, conteur et parleur propose une version contemporaine de la veillée traditionnelle.
Seul avec son violon, il convie ses hôtes à partager avec lui quelques réflexions sur la musique, le violon, et le monde qui nous entoure. Il raconte comment à travers son instrument, il a découvert la tradition populaire, l’oralité, l’improvisation. Sa besace remplie de mélodies du répertoire traditionnel, de pièces composées, de processus d’improvisation, de morceaux choisis de littérature orale, et de textes de sa plume, il se saisit du lieu où il est pour composer avec toute cette matière en jouant, parlant ou racontant.
Entre la veillée et la performance musicale contemporaine, il tente de mettre en jeu l’expérience d’un partage de l’art vivant dans les lieux qui l’accueillent.
« Si j’ai depuis longtemps choisi de jouer au « passe-muraille » entre différentes esthétiques artistiques (musiques traditionnelles, improvisées, performance, théâtre musical, poésie sonore, conte musical…) c’est parce que j’aime les routes de montagne. À chaque virage se dévoile un nouveau point de vue du paysage traversé. Emprunter cette route sinueuse, c’est transposer à ma manière l’interdisciplinarité du musicien de la tradition orale occidentale, tour à tour faiseur des sons du bal et des rituels quotidiens, chroniqueur social, parfois guérisseur, chanteur ou conteur d’histoire. Cette figure archaïque et solitaire ne cesse d’alimenter ma pratique artistique et en particulier le solo qui nous occupe ici. Dans ce projet, mon violon m’a rattrapé, il est vrai que je ne l’avais pas lâché depuis tout ce temps ! Alors parlons de lui, de nous, de ce qui nous rapproche, de ce qui nous divise… Parlons d’apprentissage avec les incroyables récits populaires du Näcken, l’ondin violoniste suédois, de ce qui se répète ou pas quand on joue, du légendaire de la montagne à travers la collecte de Charles et Alice Joisten dans les Alpes à la fin des années 60 et puis jouons et improvisons sons et mots dans l’ici et maintenant du lieu d’accueil.
Dans cette forme de convivialité toujours à réinventer, chacun des présents pourra avoir son mot à dire en toute liberté ; Il ne pouvait en être autrement. »