Jean-François Vrod
conte et violon
Happé par la vague folk à la fin de l’adolescence, il fréquente alors assidûment le folk club parisien « Le Bourdon », et commence à jouer du violon en autodidacte. Il entreprend ses premières collectes sur les musiques de tradition orale en Auvergne (Cantal, Haute-Loire) puis à Paris, au sein de la colonie auvergnate. En écho à sa propre histoire (il est d’une famille d’auvergnats de Paris), et pour jouer le répertoire collecté dans la capitale, il forme en 1981 avec Marc Anthony (vielle à roue) et Dominique Paris le groupe Café-Charbons qui jouera dans le monde entier (France, Belgique, Suisse, Suède , Norvège, Maroc, Israél…)
En 1989, il fonde avec Marc Anthony la « Compagnie chez Bousca”, collectif d’artistes musiciens qui crée plusieurs spectacles et enregistrements (concert « Les Réveillez », CD « Ethnograffiti » chez Silex …), et il obtient le diplôme d’état en violon traditionnel. Il croise la même année Jean-Paul Goude et l’équipe de Téléma pour la participation des musiques traditionnelles au défilé du 14 Juillet 1989 : « La Marseillaise ». L’organisation des rencontres musicales « Coups d’archets » qui rassemblent en 1992 et 1995 des violonistes de différentes familles musicales (Amy Flammer, Dominique Pifarely, Daniel Cuiller…) le conforte sur les bienfaits des échanges entre les différentes esthétiques violonistiques.
En 1992, il est chargé de mission par le Ministère de la Culture et la Région Languedoc-Roussillon pour réaliser une étude de faisabilité d’un Centre de Musiques et Danses Traditionnelles en région.
En 1993, il rejoint la Compagnie du Cercle et s’interroge avec Abbi Patrix et Bernard Chèze sur les relations entre musique traditionnelle et parole du conteur. Il crée en duo avec Bernard Chèze ”Voilà Voilà”, et en duo avec Abbi Patrix « Le compagnon” (350 représentations).
Il aborde dans une création avec Dominique Pifarely, Régis Huby, Jacky Molard, Philippe Deschepper, Joël Allouche, Bruno Chevillon, l’improvisation qu’il approfondit avec Patrick Moutal dans les ateliers d’improvisation modale du CNSM de Paris durant deux années, puis lors de différents stages avec Barre Phillips, Peter Kowald, Alain Savouret…
Désireux de se confronter à la nudité du solo, il crée en 1996, en coproduction avec la Maison pour tous de Chatou (78) et la Compagnie du Cercle, « De mémoire de violon », son premier spectacle solo (100 représentations), et enregistre en 1998 un disque solo de violon acoustique pour le label Cinq planètes (Diapason d’or 2000 – Choc Le Monde de la Musique novembre 2000).
Il est invité en duo avec Frédéric Aurier (violon) – par Patrice Fontanarosa au concert « Les âmes du violon” au salon Musicora 1997 pour représenter les musiques traditionnelles françaises, et l’année suivante, en solo et en duo, aux journées d’ouverture des concerts de Radio-France.