LA SOUSTRACTION DES FLEURS
Le Jardin des Jardins
Un cabinet de curiosités musicales et philosophiques…
La compagnie La Soustraction des Fleurs s’est constituée autour de Jean-François Vrod, violoneux – conteur, poète des sons et du sens. Glanant mélodies, contes et chansons dans le foisonnant vivier de la culture populaire rurale, les trois complices dessinent les contours d’un jardin retiré et secret, du silence duquel surgissent les figures tutélaires d’Hildegarde de Bingen, la célèbre bénédictine allemande, de l’Abbé Lemire, inventeur des jardins ouvrier, de Virgile… Savoureux et inédit.
« Là pourtant, au milieu de broussailles, il avait planté des légumes espacés, que bordaient des lis blancs, des verveines et le comestible pavot ; avec ces richesses, il s’égalait, dans son âme, aux rois…» Virgile – en connaisseur de la nature, végétale, animale ou humaine – fait son éloge du bon jardinier de Tarente. « Il existe deux types de jardiniers, les entreprenants et les contemplatifs. Nous sommes les deux, sans doute », Jean-François Vrod, qui a fait des traditions populaires « son terrain de jeux » est l’âme porteuse, la pierre angulaire du trio. La Soustraction des Fleurs doit son nom à un poème d’André Ricros. Tout s’entend déjà dans cette belle expression qui renvoie à une opération alchimique. Sachant que la plus grande alchimiste est la nature elle-même. Elle aime à se cacher, disait Héraclite. Seul le truchement de la culture populaire rurale (presque déjà un pléonasme), la patience, l’écoute permettent d’entrer en osmose avec l’éternel du monde, son murmure, sa respiration, sa surabondance. Un jardin « qui ressemble » à leur monde intérieur, tout en déambulations, en digressions, caressant, amoureux.
Distribution
scénographie et lumière Sam Mary