DU PIANO !!! #2

Complices à la scène comme dans la vie, Vanessa Wagner et Marie Vermeulin sont deux interprètes rigoureuses et inspirées. Programmées dans de prestigieuses saisons de concerts partout en Europe, elles ont imaginé, pour le festival de Chaillol, trois récitals dont un à quatre mains, puisant joyeusement dans leur vaste répertoire, comme on compose un bouquet de saveurs.

Deux billets pour trois concerts pianistiques donnés par deux grandes artistes complices et complémentaires, Vanessa Wagner et Marie Vermeulin. Respectivement formées (entre-autres) aux CNSM de Paris et de Lyon, avec des parcours de renommée internationale et de multiples récompenses, elles nous offrent un programme riche et lumineux. Chacune d’elle présente un récital avant de se retrouver toutes les deux pour un concert à quatre mains autour d’œuvres de Schubert, Schumann et Brahms, mais aussi dans une version pour piano à quatre mains de l’explosif Sacre du Printemps de Stravinsky. En tant que soliste, Marie Vermeulin nous livre quelques-uns des huit Préludes qu’Olivier Messiaen compose à l’âge de vingt ans en cherchant à associer chacun d’eux à une couleur. L’importance de la matière
sonore et la recherche d’un son expressif et lumineux, éléments essentiels à la musique de Messiaen, touchent profondément la pianiste. Aux côtés de pièces phares de Debussy et Schumann, elle choisit en résonnance La dormeuse et les oiseaux de nuit d’Alain Louvier, lui-même élève de Messiaen,  baignant dans la douce clarté du soleil levant. Le programme musical de Vanessa Wagner, habituée du festival de Chaillol, est tout aussi éclectique. Du 18ème siècle avec Mozart et Clementi à Liszt et Debussy, elle interprète également l’Etude n°3 de Pascal Dusapin. Sa forte relation avec le compositeur français a mené précisément à la composition des huit Etudes entre 1999 et 2001. Selon lui, Vanessa Wagner est la seule pianiste « à toucher précisément le centre affectif et le caractère mélancolique de ce cycle ».

Dans le cadre de la saison culturelle du Château de Montmaur.

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté.