Concert de l’académie de musique de Chaillol
Musique de chambre française
Chambristes accomplis, les professeurs des Stages de Chaillol proposent deux programmes, taillés dans l’étoffe délicate et chatoyante de la musique française du siècle dernier à nos jours. De Fauré, Satie et Debussy jusqu’à Rossé, Escaich, Connesson et Ginoux, deux soirées comme une mosaïque de timbres et de couleurs, dans une approche didactique et généreuse du concert.
A Chaillol, chaque été, des stages sont proposés aux jeunes musiciens désirant gagner de la hauteur, se ressourcer à l’air des montagnes et aux bons conseils de maîtres. En 2014, l’accent est porté sur la « musique française », plus précisément celle qui s’est écrite à l’ère « moderne », depuis… disons… Pelléas et Mélisande (1902) de Debussy. Chambristes accomplis, les professeurs des stages de Chaillol passent de l’estrade aux « limelights » et déclinent leurs programmes.
Un premier récital s’articule autour d’un trio pour flûte, violoncelle et piano, une superbe Sonate en concert (1952) composée par l’un de nos plus grands compositeurs de la seconde partie du 20ème siècle. Encore sous-estimé, Jean-Michel Damase a disparu l’an dernier et peut-être emporté avec lui cet art qui, selon les mots de Bernard Gavoty, « fait semblant d’être simple » et où l’on goûte « une finesse de plume, une harmonie ingénieuse, une modulation troublante, un mélisme intelligent… ». Une belle définition de cette musique dite « française » qui s’applique aussi à la superbe Sonate pour flûte et piano (1957) de Poulenc, ou la plus récente Partita n°2 (1987) de Vincent Paulet.