Machines musicales
Dialogue poétique
À l’origine, comme pour tout moment musical, il y a une rencontre : celle du souffle mécanique de l’orgue de barbarie avec les cordes pincées du clavecin. Rencontre de l’instrument ancien, symbole d’une noblesse compassée, et de l’instrument de rue, bruyamment et fièrement populaire. Le souffle de l’orgue semble entraîner le pincé des cordes.
Le clavecin de Jean-Marc Aymes se transforme en carillon, en vibration infinie, en machine à danser, l’orgue de Pierre Charial reprend des pièces dont György Ligeti lui-même a commandé l’adaptation à l’interprète. Miroirs, échos, contrastes, les musiques les plus fameuses comme les Baricades Mistérieuses de François Couperin prennent de nouvelles réson-nances. On entendra également des pièces de Giovanni Picchi, William Byrd, Georg-Friedrich Haendel, Bela Bartok, Luc Ferrari et Maurice Ohana.