Colin Heller
Nanook of the North
Retrouvez Nanook of the North le vendredi 9 août 2019 à 20h30 à La Baratonne à Baratier.
Infos & Réservations : 04 92 43 25 80 ou 07 81 76 15 98
Ciné-concert et création musicale
Comment ne pas se souvenir toute sa vie d’avoir vu accoster le minuscule esquif dont s’extrait une inattendue noria de personnages, et la magie qui s’empare de nous dès les premières images de Nanouk l’esquimau ? La frustration sonore du film muet ? Colin Heller vient combler ce manque avec ses étincelles musicales.
Colin Heller n’a qu’un tout petit quart de siècle mais déjà 20 ans de violon. Ce jeune prodige est un multi-instrumentiste accompli : il a étudié et continue, avec obstination et sérieux, le piano et l’orgue, a appris en autodidacte la mandoline, la nyckelharpa suédoise, le hardingfele norvégien, la contrebasse…Ce touche-à-tout exigeant, voire perfectionniste, vit entièrement de musique, toutes les musiques, il n’existe pour lui aucune barrière, aucune frontière stylistique, et il joue tout avec bonheur : musiques traditionnelles (il fait partie de la fanfare des violons du rigodon et a collaboré avec Patrick Vaillant, et Manu Théron), le jazz hybride de Fabrizio Cassol ou de Jasser Haj Youssef, la chanson, la musique pour le théâtre et pour la danse, la musique classique (il a déjà été dirigé par de très grands chefs où il a joué sous la direction comme Alain Altinoglu ou François-Xavier Roth), la musique baroque… Cela avec une immense modestie tout en gardant une âme amoureuse et enfantine.
Un rêve d’enfant justement, c’était de composer la musique pour le film culte de Robert Flaherty, Nanouk l’esquimau (1927), considéré comme le premier documentaire de l’histoire du cinéma. Récit lumineux sur la vie dans des conditions extrêmes et la faculté d’adaptation des hommes. Le courage, l’harmonie avec la nature, une existence périlleuse et violente et pourtant toujours illuminée par la joie. Le miracle de la vie. Tout dans cette œuvre – la qualité des images, le traitement de la lumière, la représentation de l’authenticité poétique du premier jour – est fait pour nous émerveiller. Eisenstein disait « Nous avons appris davantage de Nanouk que de tout autre film ; ce fut d’une certaine façon nos débuts.»
Ce film bouleversant a bien sûr incité de nombreux musiciens à l’accompagner. Les plus célèbres s’y sont essayés. Frank Zappa n’est pas le moindre. L’album Apostrophe fut entièrement écrit et composé pour raconter musicalement l’histoire du film.
Colin Heller, au violon et à la mandoline, entouré de trois musiciens talentueux se frotte à son tour à la vie de Nanouk, presque cent ans plus tard, inventant avec ses complices une bande son originale et pleine d’émotions.
Ce concert est soutenu par Musique Nouvelle en Liberté.
Distribution
Clément Waquet, Batterie, vibraphone
Colin Heller, violon, nyckelharpa, mandoline
Nicolas Fleury, Contrebasse, guitare basse, banjo
Valentin Kruger, Flûte traversière