Shadi Fathi
setâr, luth à manche long
Formée au setâr dès l’âge de 7 ans, disciple du grand maître Dariush Talaï à Téhéran, puis passée virtuose des instruments traditionnels comme le târ, le shourangiz, le zarb, ou le daf (dans la lignée de la confrérie Ghâderiyeh du Kurdistan Iranien), Shadi Fathi perpétue l’héritage séculaire de la musique classique persane par son expérience de concertiste au long cours et par un lumineux sens de l’improvisation.
Installée en France depuis 2002, cet artiste iranienne confronte depuis seize années sa musicalité fleurie aux esthétiques européennes et méditerranéennes, multipliant les collaborations sur disques et sur scène, tout en nourrissant son inspiration dans la transcendance des disciplines artistiques.
Dans la langue poétique du maître persan Hâfez ou dans celle du contemporain argentin Roberto Juarroz en passant par les films du cinéaste iranien Abbas Kiarostami ou les esquisses du peintre français Henri Matisse, Shadi Fathi tisse ce fil ténu qui, d’un trait, d’un mot, d’un regard ou d’une note, transperce la beauté et contient dans l’infini détail la puissance de l’universalité.