Rencontre littéraire avec Éliane Serdan
Littérature de l'exil
Une rencontre avec un auteur, c’est un moment privilégié autour d’une fiction pour comprendre le monde, ses ressorts, ses mystères, c’est interroger l’homme et la femme derrière le créateur sur le processus de création, et la naissance du roman, une rencontre entre un auteur et ses lecteurs.
Éliane Serdan, née à Beyrouth, vit à Castres, a publié son quatrième roman dans « la Ville haute » aux éditions Serge Safran. Elle nous offre un regard sur l’exil, à travers un homme et une enfant échoués dans la ville haute de Draguignan, teinté du déracinement et du souvenir nostalgique de la Mer Noire.
Un roman qui a reçu le Prix 2016 de la littérature de l’exil.
« Hiver 1956. Dans une petite ville du sud de la France, Anna, une fillette arrivée du Liban, vit ses premiers mois d’exil.
Un soir de pluie, elle se réfugie sous le porche d’une maison. Un homme est là. Pierre. Lui aussi étranger. Seul, fragilisé par la perte de son métier de relieur à la suite d’une mutilation de la main. Resurgissent pour lui les fantômes d’un passé qu’il a cherché à oublier toute sa vie. À l’âge de neuf ans, en Turquie, il a assisté à l’enlèvement d’Anouche, la fille de sa nourrice arménienne, qui a sans nul doute subi les pires outrages. Elle avait l’âge et le visage d’Anna. Cette coïncidence inattendue lui donne l’impulsion d’enquêter sur la disparition d’Anouche pour enfin apprendre la vérité.
La rencontre de ces deux êtres en exil permet à l’enfant d’échapper à la solitude et offre à l’homme la possibilité de se libérer du passé.
Un superbe roman sur l’exil et la beauté du sud en hiver, avec la neige sur les oliviers et en toile de fond, le souvenir nostalgique de la mer Noire. » Éditions Serge Safran