
Maël Goldwaser & Juan Manuel Cortés
Flamenco d’aujourd’hui
Comment trouver sa propre personnalité musicale à travers les formes traditionnelles du flamenco, si souvent jouées et revisitées ? La soleá, la bulería, la petenera ou la taranta… Tous ces styles qui font l’âme du flamenco. Telle est la question posée par Maël Goldwaser. À travers ses compositions, il ne cherche pas à reconstituer un flamenco historique mais propose une musique moderne qui s’appuie sur la rigueur d’une tradition musicale pour se déployer. Pour cette résidence, il invite le percussionniste flamenco Juan Manuel Cortés pour explorer les possibilités et les cycles rythmiques du flamenco. Ils réfléchiront aussi à des arrangements pour guitare et percussions du répertoire solo de Maël Goldwaser.
J’ai commencé à apprendre la guitare flamenca à treize ans ; je me suis donc construit musicalement à travers cette culture et assez rapidement, j’ai décidé que je voulais interpréter ma propre musique. Les formes du flamenco sont très restrictives : la plupart du temps, la structure rythmique et la tonalité ne sont pas laissées au choix du compositeur. Malgré cela, j’essaie de trouver à l’intérieur de ce cadre, des espaces au sein desquels je peux m’exprimer en tant que musicien. Je m’efforce, quand je compose une pièce dans un style précis du flamenco, non seulement de respecter les structures rythmiques et les tonalités, mais aussi d’être fidèle à l’esprit du style et enfin d’exprimer quelque chose de personnel, de donner ma version de la Soleá, de la Siguiriya, de la Taranta, etc.
Le flamenco me donne un cadre que je peux explorer et une tradition sur laquelle je m’appuie pour composer et interpréter ma propre musique. L’apparente rigidité des formes du flamenco m’apporte une rigueur dans la composition et me permet de donner de la cohérence et du sens à ma musique.
Maël Goldwaser