Les Week-Ends Musicaux
Lorsqu’en 2008, nous avons commencé d’imaginer ce que pourrait être une offre culturelle hors temps estival, le festival de Chaillol avait déjà affirmé sa singularité et, sollicité par de nombreuses collectivités du département, déployait déjà sa programmation sur un territoire géographique élargi. Cependant, les enjeux de l’évolution que nous souhaitions engager étaient multiples, tout comme les problématiques qu’elle soulevait.
Fervents partisans de la démocratisation culturelle, militant pour un accès aux œuvres toujours plus et mieux partagé, il nous semblait utile de mettre notre savoir-faire et notre énergie au service d’un territoire rural de montagne dont nous commencions alors à percevoir la singularité, à mieux comprendre les contraintes. Nous portions alors l’ambition de concerner plus particulièrement les habitants des Hautes-Alpes. Nous sentions bien alors que certains d’entre eux pouvaient avoir l’impression que festival de Chaillol ne s’adressait pas à eux, qu’il n’était pas si différent d’autres festivals qui ne s’efforcent pas toujours d’aller vers ceux qui font et vivent un territoire. Si pendant l’été le département des Hautes-Alpes regorge d’activités, d’évènements de toute nature, culturels ou sportifs, que reste-t-il aux habitants lorsque l’effervescence estivale est passée ?
Après ses premiers balbutiements et forts de la confiance et du soutien de nos partenaires, nous avons réussi à installer une véritable programmation, exigeante dans son écriture, généreuse dans sa réalisation, et toujours soucieuse de soutenir et de favoriser la création contemporaine. En même temps, un lien de confiance durable s’est développé avec le public haut-alpin, devenu très attentif et venant souvent en nombre à ces rendez-vous mensuels, qui sont moins perçus comme un appendice au festival que l’occasion d’une primeur qui lui est offerte.