Zad Moultaka
Zad Moultaka, né au Liban en 1967, poursuit depuis plusieurs années une recherche personnelle sur le langage plastique et musical. Dans son travail de compositeur, il intègre les données fondamentales de l’écriture contemporaine occidentale – structures, tendances, familles et signes – aux caractères spécifiques de la musique arabe – monodie, hétérophonie, modalité, rythmes, vocalité…
La lente maturation d’une forme d’expression très personnelle a fait naître, à partir de 2003, une série d’œuvres dont la production s’est peu à peu amplifiée. De la musique chorale à la musique d’ensemble, de la musique de chambre à la musique vocale soliste, de l’opéra, l’électroacoustique, la musique de film aux installations sonores et à la chorégraphie.
Zad Moultaka a entamé une collaboration musicale avec de nombreux artistes à travers le monde, notamment les ensembles 2e2m, Ars Nova, Sillages, Accroche note, Musicatreize, L’Instant Donné, le Netherland Radio Choir, l’ensemble Schönberg d’Amsterdam, le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal, les Neue Vocalsolisten de Stuttgart, le chœur de chambre Les éléments, l’Orchestre National de Lorraine.
Il créée l’ensemble Mezwej en 2004, projet relevant d’une démarche, un état d’esprit d’expérimentation, de recherche et de création à travers un questionnement des cultures orientales et occidentales, de la tension spécifique et le frottement entre écriture et oralité. En résidence trois ans à la Fondation Royaumont, entre 2007 et 2009, Mezwej a entamé plusieurs saisons entre Beyrouth, Paris et Marseille et la Grèce à partir de 2016.
Parallèlement son activité de peintre s’est intensifiée depuis 2011. De plus en plus audacieuse, elle éclot à Beyrouth, Abu Dhabi, Venise, Paris et à la Biennale d’Art de Venise (mai 2017).
Il a une personnalité complexe qui le pousse à déchiffrer inlassablement les énigmes et les résistances qui surgissent en lui, questionnant l’histoire, la mémoire, le monde contemporain, à explorer les limites, les rêves, avec ce sentiment d’urgence propre aux créateurs. Un même souci, une même urgence l’animent dans sa quête d’une expression arabe contemporaine et sans concession.